Salut à tous !

Après l'article sur le montage d'une éphémère, voici la montage d'une nymphe d'éphémère, au stade larvaire, quand elle vit dans l'eau, cachée sous les cailloux, le substrat ou la végétation aquatique...

Installer l'hameçon dans l'étau, et commencer par quelques tours de fil de plomb au niveau du thorax de la future nymphe. Il est possible de ne pas plomber du tout, ou de plomber plus, cela dépendra du courant et de la profondeur du coup que vous pêcherez. Je vous conseille de décliner ce modèle en plombage et tailles différents.

Ensuite, avec la soie de montage, bloquer le fil de plomb sur la hampe. Emmener ensuite la soie de montage au bout de la hampe avant la courbure de l'hameçon et y fixer 3 fibres de plume de queue de faisan. Comme pour l'imitation d'éphémère, ne pas surcharger en cerques, et les faire plus courtes que sur l'éphémère. Passer une fois la soie de montage entre les cerques et la hampe de l'hameçon afin de décoller les cerques. Couper l'excédent.

Pour faire le corps, prendre quelques fibres de plume de queue de faisan (encore !!) et les fixer juste avant les cerques, par le bout le plus fin, avec la soie de montage. Ramener la soie de montage juste derrière le fil de plomb. A l'aide d'une pince à hackle, tourner les fibres de plume sur elles mêmes afin de faire un tortillon, puis les enrouler autour de la hampe de l'hameçon jusqu'à l'arrière du fil de plomb. Les fixer avec la soie de montage puis couper l'excédent.

Pour imiter le dessus de la "carapace" du thorax, fixer à l'aide de la soie de montage quelques fibres d'aile de paon femelle juste derrière le fil de plomb par le bout le plus fin. Puis les laisser en attente.

Pour faire le thorax, et lui donner du volume, il va falloir préparer un dubbing. Pour ce faire, j'ai confectionné un "twister" maison, en fil de cuivre. Faire une grande boucle avec la soie de montage, y installer le twister (passer la boucle dans les deux crochets.) Ramener la soie de montage juste à l'avant du fil de plomb pour la suite du montage. Prendre une pincée de dubbing de lapin, et l'étirer sur la longueur de la boucle formée. Disposer le dubbing entre les deux brins de soie de montage qui forment la boucle, le plus proche possible de l'hameçon. Puis tourner le twister toujours dans le même sens. Cela va avoir pour effet d'emprisonner le dubbing dans les deux brins de soie de montage. On se rend mieux compte de cette action sur les photos ci après.

Enrouler le dubbing jusqu'à l'avant du fil de plomb. A chaque enroulement de dubbing, rabattre les poils vers l'arrière avec les doigts pour faciliter le tour d'après. Bloquer le dubbing à l'arrière de l'oeillet à l'aide de la soie de montage laissée là tout à l'heure puis couper l'excédent. Rabattre les fibres de plumes de paon restées en attente sur le dessus du thorax. Les bloquer avec la soie de montage et couper l'excédent. Former une tête, faire le noeud final à l'aide du whip finish et vernir. Votre nymphe est prête !

Ne pas hésiter à la décliner en différents coloris (rouille, marron, vert olive, beige, jaune...), tailles (hameçon de 10 à 18) et plombages ! Bon bricolage !

Salut à tous !

Vu le temps que l'on a depuis Noël, vent, pluie, c'est le moment de bricoler et de préparer la saison prochaine ! Aujourd'hui, je vous présente le montage d'une mouche que j'affectionne tout particulièrement, car assez générique, plutôt simple à réaliser, et surtout elle me fait prendre du poisson, truites et chevesnes notamment.

Il s'agit d'une imitation d'éphémère avec des ailes en plume de cul de canard. L'avantage de ce montage est qu'il représente une éphémère, famille de mouches que l'on rencrontre souvent sur les rivières bretonnes, dont les belles de la baie de Morlaix, et il est possible de le décliner en plusieurs tailles, coloris, tout en gardant cette même formule.

Pour l'article, c'est un hameçon TMC 100 taille 12 de TIEMCO FLY HOOKS. Commencer à enrouler la soie de montage en partant derrière l'oeillet (laisser deux à 3 mm de vide derrière l'oeillet pour la suite du montage...).

Prendre 3 fibres d'une plume de queue de faison. 3, pas 1 ou 10 ! 3, c'est en général le nombre de cerques que l'on trouve sur une éphémère.

Les disposer sur l'hameçon et les fixer avec la soie de montage. En profiter également pour fixer une autre soie de montage noire, dont on se servira pour la suite du montage, et la mettre en attente. (c'est la bobine de gauche sur la 2e photo ci dessous)

Une fois les cerques emprisonnées, faites un tour de soie de montage en passant sous les cerques (entre l'hameçon et les cerques) et serrer bien ce tour en le faisant buter sur la soie de montage déjà en place sur la hampe. Cela aura pour effet de relever un peu les cerques et des les écarter, ce qui augmente le réalisme de la mouche. 

Ensuite, couper les excédents de plume de faisan et de soie de montage noire.

Par enroulements successifs de soie de montage sur la hampe de l'hameçon, donner forme au corps de la future mouche, un corps conique, qui ressemble le plus à une vraie mouche. La forme conique du corps est à mon sens importante, elle augmente la visibilité de la mouche et lui donne du volume.

Finir le corps par quelques noeuds au "whip finish", puis couper la soie de montage jaune. A partir de maintenant, la soie de montage noire prend le relais.

Pour donner l'impression d'un corps annelé à la mouche, faire quelques tours de soie noire sur le corps jaune, le but étant que les premiers tours soient équidistants les uns des autres, encore une fois dans un souci de réalisme.

Prenez ensuite une plume de cul de canard, puis retirer lui les fibres pour en faire une petite touffe. Inutile d'utiliser toute la plume, il faut certes donner du volume à la mouche mais pas la surcharger.

Fixer les fibres de cul de canard sur la mouche, à l'avant du corps conique, dans l'espace qu'on a laissé à l'avant de la mouche derrière l'oeillet. Couper l'excédent.

Choisir ensuite une plume de cou de coq pour faire la collerette de la mouche, appelé hackle également. Pour ce faire, ma petite astuce pour choisir une plume dont la longueur des fibres sera bien proportionnée par rapport à la taille de l'hameçon est la suivante : "tordre" la plume le long de la hampe de l'hameçon, les fibres de la plume de coq ne doivent pas dépasser la longueur de la hampe, sinon la collerette de la mouche sera trop grande et sa façon de flotter s'en retrouvera modifiée. 

Ebarber le rachis de la plume en bas puis fixer la plume à l'aide de la soie de montage juste à l'avant de la touffe de cul de canard. A l'aide d'une pince à hackle, enrouler la plume autour de l'hameçon, passer une fois derrière la touffe de cul de canard (ça a pour conséquence de tenir dresser la touffe de cul de canard, ce qui imitera les ailes et leur opacité) puis terminer derrière l'oeillet. Bloquer la plume de cou de coq avec deux trois tours de soie de montage (ne pas faire trop de tours de soie pour la bloquer, il faut garder de la place pour faire une tête et le noeud final.)

Petite astuce : dans une "grosse plume", couper une section de 5 mm à 1 cm à la base du rachis, il faut que cette partie soit creuse. La fendre sur un coté dans la longueur. Passer cette section sur la soie, la faire remonter et enfiler la mouche dedans. Cela a pour but de maintenir les fibres de plume en arrière le temps de faire la tête et le noeud final de la mouche. C'est souvent lors de ces dernières étapes que des fibres se font enfermer dans le noeud, ce qui du coup joue sur la régularité du hackle, ce qui a pour conséquence d'endommager la bonne ligne de flottaison de la mouche.

Former la tête, faire le noeud final au whip finish, puis déposer une goutte de vernis pour figer le tout. Plus qu'une étape ! Couper les fibres de cul de canard  à la longueur du hackle,  la mouche est terminée !!

La touffe de cul de canard est pour moi importante car elle donne du volume à la mouche et surtout une opacité sur le haut de la mouche, comme pour imiter les ailes. (je parle d'opacité car je me mets à la place de la truite qui est dans l'eau et qui va voir la mouche passer, elle verra une distinction entre le bas du hackle formé uniquement de coup de coq et la haut du hackle avec le cul de canard en plus. Cela donne l'effet d'une mouche posée sur l'eau avec les ailes fermées sur le dos). Le réalisme joue énormément, aussi bien dans le posé de la mouche, que pendant sa dérive.

L'avantage avec ce montage, c'est que, vu qu'il imite un insecte abondant de façon générique (éphémère), il est possible de le décliner en plusieurs couleurs et tailles d'hameçon ! Pour ma part, je monte cette mouche sur des hameçons de taille 12 à 18, avec des corps jaune, olive, blanc, gris clair, marron, rouge, avec des hackles gris, marrons ou noirs et des touffes de cul de canard grises ou olives ou beiges. Je n'invente pas ces couleurs ni ces tailles, c'est en observant précisément les insectes en bord de rivière, en "attendant le gobage", que j'ai choisi ces déclinaisons. Ce montage m'a fait prendre des truites dans toute la France, et même jusqu'en Slovénie et Laponie ! A vos étaux !!

Salut à tous !

Avant de poster des articles sur le montage de mouche, pour les néophytes, cet article est destiné à expliquer le "jargon" du monteur. Vous y trouverez les définitions imagées des différentes parties de l'hameçon, des différentes parties d'une mouche, des ustensiles principaux et de quelques plumes ou poils incontournables pour le montage de mouche.

Commençons par le basique, un étau pour tenir l'hameçon... Je pense que ça se passe de définition...

Passons aux parties d'un hameçon :

- l'oeillet : de formes différentes, vers le haut, le bas, droit, il permet de raccorder la mouche au bas de ligne.

- la courbure : située à l'arrière de l'hameçon, c'est le demi cercle qui se termine par la pointe et l'ardillon, quand il y en a un.

- la hampe : la partie entre l'oeillet et le début de la courbure. Elle peut être droite ou courbe, selon la mouche que l'on fabrique. Si on veut faire un chironome ou une émergente, on utilisera plutôt une courbe, si on veut faire une mouche sèche, plutôt une hampe droite. 

On continue avec les différentes parties d'une mouche :

- le hackle ou collerette : généralement fait d'une plume de cou de coq, et portant bien son nom, c'est une plume enroulée autour de la hampe de l'hameçon.

- les cerques : c'est la queue de la mouche. Il peut y avoir plusieurs cerques selon les espèces de mouches, voire pas du tout.

- les ailes : se trouvant en général sur le dessus de la mouche, et noyées dans le hackle. Ci dessous, ce sont les fibres duveteuses que l'on aperçoit.

- le corps ou abdomen : situé entre le hackle et les cerques. 

- le thorax : partie renflée, volumineuse, entre la tête et le corps. Il faut bien marquer le thorax lors du montage d'une nymphe ou d'une émergente. 

Au début de sa vie, une mouche aquatique est une larve, elle est fixée dans le substrat, ou sous les roches, ou dans une gaine qu'elle se fabrique (tout les pêcheurs de truite connaissent les porte-bois ! ). Quand la larve est à maturité (la température de l'eau joue un rôle important), elle sort de sa cachette au fond de la rivière et remonte vers la surface, elle se met dans la pellicule d'eau, la perce et commence à déployer ses ailes. A ce stade là, elle est qualifiée d'émergente. L'émergent a donc le corps dans l'eau (dans la pellicule juste sous la surface), et les ailes qui se déploient hors de l'eau. C'est le stade ou la mouche est le plus vulnérable. Une fois les ailes dépliées, la mouche "terminée" sort de son enveloppe de larve (appelée "exuvie") et s'envole pour aller pondre plus loin et ainsi pérenniser l'espèce. Cet insecte est appelé "imago", c'est la mouche sèche qui flotte au dessus de l'eau.

Sur la photo ci dessous, de gauche à droite : une imitation de nymphe ou larve (thorax volumineux, cerques courtes), puis une imitation  d'émergente (remarquez les ailes uniquement au dessus de la mouche et hors de l'eau, le corps étant dans la pellicule d'eau), enfin une imitation d'imago ou de mouche sèche (hackle entier, ailes, et si présence de cerques = plus longues que sur une nymphe).

Au fur et à mesure des articles de montage de mouche, nous verrons comment imiter ces différents stades car ils ont une importance pour prendre du poisson. Une truite faisant ventre de larves au fond de la rivière ne montera pas sur une imitation d'imago. Le contraire est également valable. Ce sont des règles, parfois, il y à l'exception qui en déroge... Vive la pêche !

Ensuite les outils, sur la photo ci dessous, de gauche à droite nous avons :

- les ciseaux : fins, courts, précis, ultra coupants.

- la pince à hackle : elle va vous permettre de saisir la pointe de la plume (souvent du cou de coq, mais pas que !) fixée sur l'hameçon par la soie de montage afin de l'enrouler autour de l'hameçon pour donner naissance à la collerette.

- le porte bobine : il va vous permettre de porter la bobine entre les deux mords du bas, de passer le fil dans le tube métallique et de dérouler à votre guise la soie de montage au gré des enroulements autour de la hampe de l'hameçon.

- le whip finish : en traduction littérale, le finisseur de noeud. Il va vous permettre de faire des noeuds de façon précise pour terminer votre mouche notamment (il est possible de faire des noeuds intermédiaires, lorsqu'on change de soie de montage par exemple.) Pour son utilisation, le lien suivant est relativement clair : https://www.youtube.com/watch?v=O0CUzN45vRs

Enfin, voici quelques plumes et poils incontournables :

- les plumes de cou de coq : incontournables, elles vous permettront de confectionner vos hackles.  Le rachis de la plume est souple et fin, les fibres sont de la même longueur, en pointe, et régulières. Souvent, les cous de coq de bonne qualité dans le commerce sont assez chers, je vous conseille de mettre un peu le prix car vos mouches seront d'autant plus réussies. Avec un cou de coq, vous faites quelques centaines de mouches de tailles différentes. Ces coqs sont sélectionnés pour la qualité de leurs plumes de cou : longueur, finesse, régularité. On entend souvent parler des coqs corréziens, qui passent pour être ornés des meilleures plumes de cou !

- la plume de queue de faisan : elle sert à faire les cerques d'une mouche, ou le corps par enroulement de plusieurs fibres, ou le thorax. Elle sert un peu à tout ! Faciles à trouver si vous connaissez un chasseur, peu onéreuses dans le commerce, les fibres de ces plumes sont rigides et solides. Sur la photo ci dessous, la plume n'est pas entière et a déjà servi à faire quelques dizaines de mouches !

- les plumes de Cul De Canard : sur les sites spécialisés, ils parlent de CDC. Fibres très souples, duveteuses, qui prennent l'eau facilement, mais d'une très bonne flottabilité quand elles sont sèches, elles sont utilisées pour imiter les ailes d'un imago ou le sac alaire (thorax contenant les ailes) d'une émergente. Leur souplesse donne vie à la mouche, les fibres oscillent à la moindre sollicitation d'un petit flux d'air, imitant ainsi la mobilité des ailes d'un vraie mouche. On les trouve au niveau du croupion du canard et sont peu onéreuses.

- le dubbing : ce sont des poils de lapin, lièvre en général, on peut utiliser les poils d'un chien (pour ma part ceux d'un labrador, et ça fonctionne bien !) . Le dubbing est utilisé pour donner du volume à une mouche, à son corps, à son thorax ou à sa tête. Dans un article postérieur, je vous expliquerai comment l'utiliser. Il est de couleur naturel ou teint, décliné en pas mal de coloris, et peu onéreux.

J'espère que cet article vous éclairera sur le montage de mouche, n'hésitez pas à laisser vos commentaires en dessous si besoin ! A bientôt pour de nouveaux montages !

Salut à tous !

Le mois de novembre arrive à grand pas, un bon mois en général pour la pêche des brochets ! Du coup, révision des boites, et bricolage en règle... Le Dexter Shad est un gros leurre, dans la catégorie "big bait", provenant de la marque ILLEX, et destiné à la pêche des pikes. Du fait de son volume et le fait qu'il soit souple demande quelques prescriptions pour son montage. Voici celui que j'utilise. Je l'applique également au Divinator S de chez Biwaa, et aux gros Shad GT Delalande.

Munissez vous d'un tube de superglue, un pic à apéro (plutôt métallique, car en bois ça risquerait de casser lors du perçage.), du bas de ligne acier inox ( http://www.decathlon.fr/fil-dacier-tresse-10m-63kg-id_8248650.html ), des sleeves (il y en a dix dans la bobine de fil acier, de quoi équiper 5 leurres...), des bâtons de sucette chupa chups,  une tête plombée, des triples hameçons n°2, une pince coupante. Avec ça, vous êtes parés !!

Commencer par équiper Dexter de sa tête plombée, avec le point de colle qui va bien. Pour ma part, j'utilise des TP de 1 à 30 gr max, en fonction des profondeurs de peche et des vitesses de descente souhaitées. Dexter a une densité qui lui confère un descente lente et plutot planante, avec une grosse caudale qui vibre fortement, mais lentement. La tête plombée permet d'attacher le leurre sur la ligne, c'est pour ça que la taille de l'hameçon de la TP n'est à mon sens pas forcément importante. C'est le triple que l'on va installer plus tard qui "fera le boulot" !

Prendre ensuite le pic apéro métallique et percer de part en par Dexter en partant à l'arrière de l'hameçon de la TP pour ressortir, en oblique, en bas du leurre, au niveau du ventre de Dexter.

Il est important que ce perçage soit droit, dans l'axe de la hauteur du leurre, et que l'entrée et la sortie soient pile poil au milieu. C'est le moment un peu crucial. Si le perçage n'est pas précis, cela jouera sur la nage de Dexter, il nagera sur le coté, sera déséquilibré. Tailler ensuite le bâton de sucette un peu plus court, de façon à le dissimuler dans le corps de Dexter.

Laisser le pic en place, et glisser le bâton de sucette sur le pic (le bâton chupa chups est creux, et le pic passe dedans...) Le pic sert de "guide" au bâton sucette, ce qui garantit un passage propre et droit.

Prendre ensuite le fil inox, un sleeve, la pince et un triple. Passer le sleeve sur le fil inox, puis dans le triple hameçon, puis de nouveau dans le sleeve. Pincer le sleeve, couper le fil inox à la longueur souhaitée.

Dissimuler le bâton de sucette complètement dans le corps de Dexter, puis y passer le fil inox du ventre vers le dos, et placer le sleeve dans la bâton de sucette (ça passe !) pour la discrétion du montage.

L'astuce réside dans le fait que le bâton de sucette va permettre, lors de la prise d'un poisson, à Dexter de ne pas se déchirer. Si vous passez le fil inox direct dans Dexter, au premier poisson, Dexter va se retrouver coupé en deux, comme un fil métallique tendu qui coupe la motte de beurre salé! :) Cette précaution du bâton de sucette vous fera faire des économies et vous permettre de prendre plusieurs fish avec le même Dexter.

Une fois le triple en place, vérifier la longueur du fil inox et replacer un sleeve à l'extrémité en faisant une boucle, boucle qui doit arriver au niveau de l'anneau de la TP, ni trop court, ni trop long. Le but est d'amarrer le fil inox dans l'agrafe qui tiendra le leurre. Pincer le sleeve et couper l'excédent.

Réitérer ce montage sur les gros leurres de votre choix, y'a plus qu'à tester et les mettre dans l'eau ! Et au lieu de ramener des fleurs a votre petite Dame, ramener lui des chupa chups !! :)

Ce montage du Dexter est peu onéreux, discret, solide, il m'a fait prendre du fish, j'espère que ça continuera!! Lors de l'installation de votre leurre sur la ligne, n'oubliez pas de passer l'agrafe dans la TP ET dans la boucle de fil inox... Sur ce, bons essais !!

Salut à tous! 

Aujourd'hui, c'est mode bricolage ! Inspiré du kit ancre mobile de chez savager's, je vais vous expliquer comment j'ai mis ce système en place sur le kayak Hobie Outback.

Tout d'abord, rendez-vous chez votre accastilleur préféré, afin de trouver le matos adéquat (2 poulies, du bout = cordage, élastique, 2 étriers, visserie inox, sikaflex, anneau inox). Pour ma part tout ce petit matériel m'a couté 30e, en plus du plaisir de le faire soi même.... et ça ça n'a pas de prix!

Pour commencer, vous définissez l'emplacement de vos deux cavaliers sur le kayak, à chaque bout. Vous marquez l'emplacement des trous au crayon, percez, passez les boulons / écrous avec une pointe de sikaflex pour l'étanchéité. Pour info, afin que les étriers tiennent bien et que les écrous ne se dévissent pas, j'en ai choisi avec du frein filet. Avant de les installer définitivement, n'oubliez pas de passer la poulie dans l'étrier!!!!!! :) Une fois en place, ça donne ça!

Une fois que c'est fait, vous coupez votre longueur de bout en deux parties égales (prévoyez deux fois la longueur du kayak pour le cordage). Vous prenez votre anneau en inox et faites un nœud (de chaise :) ) l'emprisonnant avec chacun des bouts. Puis vous passez les bouts dans les poulies en plaçant l'anneau en inox à équidistance de chaque poulie. Vous reliez ensuite chaque bout à un morceau d'élastique se trouvant à équidistance de chaque poulie aussi (cet élastique permet d'amortir les tensions un peu brutales dues à un ancrage par exemple, pour éviter que ça force sur les étriers). ça donne ça :

L'installation entière :

Le système de l'ancre mobile permet, lorsque vous mouillez votre ancrage ou que vous utilisez votre ancre flottante, soit de rester sur place avec le premier système, soit de ralentir vos dérives avec le deuxième.  Par exemple, le vent et le courant sont de sens contraire et vous dérivez trop vite.  Vous déployez votre ancre flottante, et pour ne pas faire de gymnastique pour aller l'amarrer à l'une des extrémités du kayak, vous l'amarrez à côté de vous après avoir fait passer le bout dans l'anneau en inox. Ensuite, à l'aide du cordage passant dans les deux poulies, vous tirez l'une des deux parties dans un sens ou dans l'autre pour envoyer l'ancre flottante à l'avant ou à l'arriere, au choix selon le confort de pêche voulu.

Avec ça vous êtes parés pour gérer vos dérives ou pêcher aux appats ancré !! Un dernier conseil, prenez votre temps, et travaillez proprement, parce que vous faites des trous dans votre kayak quand même... Prenez en compte le diamètre de la visserie et celui de la mèche perceuse (j'ai percé du diamètre juste inférieur à la visserie...) A vous !!