• Le B-A-BA du montage de mouche

    Salut à tous !

    Avant de poster des articles sur le montage de mouche, pour les néophytes, cet article est destiné à expliquer le "jargon" du monteur. Vous y trouverez les définitions imagées des différentes parties de l'hameçon, des différentes parties d'une mouche, des ustensiles principaux et de quelques plumes ou poils incontournables pour le montage de mouche.

    Le B-A-BA du montage de mouche

    Commençons par le basique, un étau pour tenir l'hameçon... Je pense que ça se passe de définition...

    Le B-A-BA du montage de mouche

    Passons aux parties d'un hameçon :

    - l'oeillet : de formes différentes, vers le haut, le bas, droit, il permet de raccorder la mouche au bas de ligne.

    - la courbure : située à l'arrière de l'hameçon, c'est le demi cercle qui se termine par la pointe et l'ardillon, quand il y en a un.

    - la hampe : la partie entre l'oeillet et le début de la courbure. Elle peut être droite ou courbe, selon la mouche que l'on fabrique. Si on veut faire un chironome ou une émergente, on utilisera plutôt une courbe, si on veut faire une mouche sèche, plutôt une hampe droite. 

    Le B-A-BA du montage de mouche

    On continue avec les différentes parties d'une mouche :

    - le hackle ou collerette : généralement fait d'une plume de cou de coq, et portant bien son nom, c'est une plume enroulée autour de la hampe de l'hameçon.

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    - les cerques : c'est la queue de la mouche. Il peut y avoir plusieurs cerques selon les espèces de mouches, voire pas du tout.

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    - les ailes : se trouvant en général sur le dessus de la mouche, et noyées dans le hackle. Ci dessous, ce sont les fibres duveteuses que l'on aperçoit.

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    - le corps ou abdomen : situé entre le hackle et les cerques. 

    - le thorax : partie renflée, volumineuse, entre la tête et le corps. Il faut bien marquer le thorax lors du montage d'une nymphe ou d'une émergente. 

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    Au début de sa vie, une mouche aquatique est une larve, elle est fixée dans le substrat, ou sous les roches, ou dans une gaine qu'elle se fabrique (tout les pêcheurs de truite connaissent les porte-bois ! ). Quand la larve est à maturité (la température de l'eau joue un rôle important), elle sort de sa cachette au fond de la rivière et remonte vers la surface, elle se met dans la pellicule d'eau, la perce et commence à déployer ses ailes. A ce stade là, elle est qualifiée d'émergente. L'émergent a donc le corps dans l'eau (dans la pellicule juste sous la surface), et les ailes qui se déploient hors de l'eau. C'est le stade ou la mouche est le plus vulnérable. Une fois les ailes dépliées, la mouche "terminée" sort de son enveloppe de larve (appelée "exuvie") et s'envole pour aller pondre plus loin et ainsi pérenniser l'espèce. Cet insecte est appelé "imago", c'est la mouche sèche qui flotte au dessus de l'eau.

    Sur la photo ci dessous, de gauche à droite : une imitation de nymphe ou larve (thorax volumineux, cerques courtes), puis une imitation  d'émergente (remarquez les ailes uniquement au dessus de la mouche et hors de l'eau, le corps étant dans la pellicule d'eau), enfin une imitation d'imago ou de mouche sèche (hackle entier, ailes, et si présence de cerques = plus longues que sur une nymphe).

    Le B-A-BA du montage de mouche

    Au fur et à mesure des articles de montage de mouche, nous verrons comment imiter ces différents stades car ils ont une importance pour prendre du poisson. Une truite faisant ventre de larves au fond de la rivière ne montera pas sur une imitation d'imago. Le contraire est également valable. Ce sont des règles, parfois, il y à l'exception qui en déroge... Vive la pêche !

    Ensuite les outils, sur la photo ci dessous, de gauche à droite nous avons :

    - les ciseaux : fins, courts, précis, ultra coupants.

    - la pince à hackle : elle va vous permettre de saisir la pointe de la plume (souvent du cou de coq, mais pas que !) fixée sur l'hameçon par la soie de montage afin de l'enrouler autour de l'hameçon pour donner naissance à la collerette.

    - le porte bobine : il va vous permettre de porter la bobine entre les deux mords du bas, de passer le fil dans le tube métallique et de dérouler à votre guise la soie de montage au gré des enroulements autour de la hampe de l'hameçon.

    - le whip finish : en traduction littérale, le finisseur de noeud. Il va vous permettre de faire des noeuds de façon précise pour terminer votre mouche notamment (il est possible de faire des noeuds intermédiaires, lorsqu'on change de soie de montage par exemple.) Pour son utilisation, le lien suivant est relativement clair : https://www.youtube.com/watch?v=O0CUzN45vRs

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    Enfin, voici quelques plumes et poils incontournables :

    - les plumes de cou de coq : incontournables, elles vous permettront de confectionner vos hackles.  Le rachis de la plume est souple et fin, les fibres sont de la même longueur, en pointe, et régulières. Souvent, les cous de coq de bonne qualité dans le commerce sont assez chers, je vous conseille de mettre un peu le prix car vos mouches seront d'autant plus réussies. Avec un cou de coq, vous faites quelques centaines de mouches de tailles différentes. Ces coqs sont sélectionnés pour la qualité de leurs plumes de cou : longueur, finesse, régularité. On entend souvent parler des coqs corréziens, qui passent pour être ornés des meilleures plumes de cou !

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    - la plume de queue de faisan : elle sert à faire les cerques d'une mouche, ou le corps par enroulement de plusieurs fibres, ou le thorax. Elle sert un peu à tout ! Faciles à trouver si vous connaissez un chasseur, peu onéreuses dans le commerce, les fibres de ces plumes sont rigides et solides. Sur la photo ci dessous, la plume n'est pas entière et a déjà servi à faire quelques dizaines de mouches !

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    - les plumes de Cul De Canard : sur les sites spécialisés, ils parlent de CDC. Fibres très souples, duveteuses, qui prennent l'eau facilement, mais d'une très bonne flottabilité quand elles sont sèches, elles sont utilisées pour imiter les ailes d'un imago ou le sac alaire (thorax contenant les ailes) d'une émergente. Leur souplesse donne vie à la mouche, les fibres oscillent à la moindre sollicitation d'un petit flux d'air, imitant ainsi la mobilité des ailes d'un vraie mouche. On les trouve au niveau du croupion du canard et sont peu onéreuses.

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    - le dubbing : ce sont des poils de lapin, lièvre en général, on peut utiliser les poils d'un chien (pour ma part ceux d'un labrador, et ça fonctionne bien !) . Le dubbing est utilisé pour donner du volume à une mouche, à son corps, à son thorax ou à sa tête. Dans un article postérieur, je vous expliquerai comment l'utiliser. Il est de couleur naturel ou teint, décliné en pas mal de coloris, et peu onéreux.

    Le B-A-BA du montage de mouche

     

    J'espère que cet article vous éclairera sur le montage de mouche, n'hésitez pas à laisser vos commentaires en dessous si besoin ! A bientôt pour de nouveaux montages !


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  • Commentaires

    1
    Agathe
    Lundi 11 Janvier 2016 à 22:09

    Top cet article ! 

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